18 – Les littératures du crime dans le milieu sportif

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Au niveau international, le monde du sport a servi de terreau fertile pour y camper un très grand nombre de polars. La liste « 
Le Sport dans le roman policier ou le polar » publiée en 2021 sur le site Zonelivre.fr est fort éloquente : plus d’une centaine de fictions y sont classées par sport (le football emportant la palme) et par thème (Jeux olympiques et BD).

Au Québec, par contre, depuis 2000, quelques écrivains y ont développé leurs intrigues. 



 Michel Dolbec. – Palet dégueulasse. – Paris : Édition Baleine, 2000. – 163 pages.

Au Québec, le hockey sur glace est une religion. Quand les Caribous de Montréal se retrouvent en finale de la coupe Stanley, tout un peuple se met à genoux pour adorer ses idoles. Mais pour le poulpe, Gabriel Lecouvreur, la messe n'est jamais dite. Un concierge obèse abattu froidement dans une rue de Montréal va perturber l'office. Le directeur du Montréal-Matin met à la disposition du poulpe les archives de son journal. Les découvertes du héros le conduisent à Shawinigan, ville natale de Paul Gingras, l'obèse assassiné qui n'a jamais fait de mal à personne. De fil en aiguille, il apprend que sa mort est reliée au hockey.

Le roman se termine dans les coulisses des Caribous. Le match décisif procure finalement aux partisans la victoire ultime assurant la survivance de la race canadienne-française. Rien de moins. Et rien de mieux que de célébrer ce triomphe par une émeute, qui lance le poulpe sur la piste du tueur de Paul Gingras. Comme dans tous les sports, tout n'est pas propre. L'amour du palet (la rondelle) peut aussi se montrer dégueulasse quand il se prête aux abus sexuels.

 Leif Tande en a fait une bande dessinée publiée en 2004 : 

 

Michel Dolbec et Leif Tande. – Le poulpe - Palet dégueulasse.  – Montpellier : Six pieds sous terre, 2004. – 90 pages. 



 

Michel Dolbec est né à Shawinigan. Il a écrit son premier roman, Palet dégueulasse, pour un lectorat français afin de leur faire découvrir le Québec depuis le restaurant La Binerie de Montréal jusqu'au Stade olympique, en passant par les bars où son héros découvre l'excellence des bières québécoises. 

 

Leif Tande (de son vrai nom Éric Asselin), originaire de Montréal, « est le secret le mieux gardé de la bande dessinée québécoise. […] L’œuvre maîtresse de Leif Tande, l’album « Morlac », est un véritable labyrinthe de cases dans lequel le lecteur doit découvrir le fil d’Ariane qui va permettre au personnage principal de sortir indemne de ce dédale. Autre projet fou de Leif Tande : créer une bande dessinée à raison d’une planche par jour pendant toute une année. Le résultat : une brique de 365 pages, « L’Origine de la vie », la biographie de la première molécule vivante sur terre. » (source : BD Québec) 


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François Barcelo. – J’haïs le hockey. – Montréal : Coups de tête, 2011. – 129 pages. 

Antoine Vachon déteste le hockey. À la suite de l’assassinat de l’entraîneur de l’équipe de son fils, Antoine se voit pourtant contraint de le remplacer au pied levé. Sa vie va alors changer. Qui a tué son prédécesseur ? Le flou persiste. Le fils d’Antoine aurait-il quelque chose à voir dans tout cela ? L’entraîneur était pourtant très apprécié de sa communauté, il s’occupait bien de ses joueurs. Trop bien peut-être…

 

 

François Barcelo est un publicitaire et un écrivain québécois né à Montréal, titulaire d’une maîtrise en littérature française. Il est « l’auteur de plus de cinquante livres marqués par un sens de l’humour inébranlable : albums pour tout-petits, romans pour les jeunes et romans d’aventures, romans littéraires, polars et essais. Il a été le premier auteur à recevoir les prix de littérature TD et Hackmatak. Il a reçu en 2007 l’un des Prix littéraires du Gouverneur général. Son roman Cadavres a été le premier livre québécois publié dans la célèbre Série noire de Gallimard. » (source : Répertoire Culture-Éducation Québec) 

J’haïs le hockey s’inscrit dans une série : J'haïs les bébés (2012), J'haïs les vieux (2013) et J'haïs les Anglais (2014). 

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Mikaël Archambault. – Dernière manche. – Boucherville : Éditions de Mortagne, 2022. – 368 pages.  Avis de lecture 

Samuel Cadieux, le joueur de tennis numéro un au classement mondial, décède en plein match aux Internationaux du Canada, à Montréal. S’agit-il d’un cas de « mort subite du sportif »? Pas pour Gaétan Tanguay, journaliste spécialisé en statistiques avancées. Contacté par un mystérieux informateur qui affirme détenir d’importantes révélations au sujet du joueur, il croit plutôt à un meurtre déguisé.

Aidé par Tarah, une jeune femme très intéressée par le passé de Cadieux, Gaétan mène l’enquête et déterre des secrets qui ne demandaient qu’à rester enfouis. Mensonges, menaces, complots : dans l’entourage de la star du tennis, tout le monde semble avoir quelque chose à cacher. 

 

Mikaël Archambault. – En échappée. – Boucherville : Éditions de Mortagne, 2022. – 288 pages.  Avis de lecture 

Karl Larouche, un ex-hockeyeur de la ligue nationale, s’évade du pénitencier où il purgeait une peine de six ans pour homicide involontaire à l’endroit d’un ancien adversaire. Au même moment, Montréal accueille le septième match de la finale des séries éliminatoires sans savoir qu’un drame s’apprête à ébranler la ville. En effet, le gardien de but de l’équipe locale est retrouvé sans vie. Aussitôt, Larouche devient l’ennemi public numéro un. Le journaliste sportif Gaétan Tanguay, féru de statistiques avancées, et sa nouvelle associée Tarah Dalembert tentent de démêler le fil des événements. S’engage alors une chasse à l’homme de laquelle tous ne sortiront pas indemnes. 


 

Mikaël Archambault. – Hors-jeu : une enquête de Gaétan Tanguay. – Boucherville : Éditions de Mortagne, 2023. – 284 pages. Avis de lecture 

À Toronto pour couvrir la Coupe du monde de soccer masculin, la journaliste sportive Tarah Dalembert met le doigt sur une nouvelle potentiellement explosive… puis se volatilise sans donner signe de vie.

Son associé Gaétan Tanguay se rend dans la Ville-Reine pour la retrouver. Remontant le fil des indices qu’elle lui a laissés, il comprend qu’un des joueurs de l’équipe canadienne pourrait être lié à sa disparition, mais lequel exactement ? Et pourquoi ?

Ne reculant devant rien pour le découvrir, il se lance dans une course contre la montre où chaque heure est comptée. 


 

Mikaël Archambault est auteur dans le domaine de l’humour, scénariste à la télévision et scripteur pour de nombreux artistes. Une quatrième aventure du binôme Tanguay-Dalembert, cette fois dans le milieu du baseball. 

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David Snow. – Le match du Vendredi saint. – Montréal : Saint-Jean, 2023. – 502 pages. 

Le matin du Vendredi saint, cinq détenus du Québec quittent leur cellule à tout jamais. Confiés à une organisation obscure, ils sont invités à participer à un «jeu de la seconde chance». Les règles en sont simples: avec peu de ressources, dans un quadrilatère précis de Montréal, ils doivent éliminer les quatre autres concurrents. Le grand prix: une belle somme d’argent, une nouvelle identité et un billet d’avion aller seulement pour la destination de son choix. Directement d’un somptueux manoir de Magog, les organisateurs de cet événement suivent la compétition à distance. Parmi eux : le premier ministre du Québec, le propriétaire du Canadien de Montréal, le ministre de la Justice, les chefs de la SQ et du SPVM, les parrains des mafias italienne et russe, le boss de la GRC. Dans le contexte de cette « course de Pâques », les paris, les alliances, la soif de vengeance et la débauche volent littéralement la vedette aux petits cocos en chocolat. La vingtième édition de cette étrange compétition réserve toutefois des surprises. L’un des invités n’est pas celui qu’il prétend être. Et l’un des concurrents, non plus… 


 

David Snow a passé l’essentiel de son enfance enfermé dans une bibliothèque du West Island, où ses parents l’envoyaient réfléchir sur son comportement. À défaut d’y découvrir une sagesse ou une maturité qui ne viendront jamais, il y a développé un amour profond du thriller et du roman noir. Il n’a jamais cessé de faire des mauvais coups, et considère ce roman comme le meilleur d’entre eux. (source : éditeur)